Je termine ma série de 3 épisodes sur ce qui nous limite et nous freine dans l’atteinte de nos objectifs… Je t’ai parlé de l’auto-sabotage et de l’échec. Cette fois-ci je vais aborder le sujet de la peur…
La peur. Nous en parlons que trop peu, et elle sert souvent d’excuse pour ne pas faire les choses qu’on n’a pas envie de faire ! Mais qu’est-ce que c’est exactement ? C’est une émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger ou d’une menace. Or mettons tout de suite les choses au clair ! Dans notre société industrialisée, codifiée, structurée, les dangers qui nous menacent réellement sont assez peu nombreux ! Il n’y a plus de tigres à dents de sabre cachés derrière les arbres, sauf si tu es en Amazonie, tu as peu de chance de croiser un serpent mortel… Certes le risque n’est jamais nul, mais il est quand même très limité ! Or nous sommes toujours programmé.e.s pour ressentir de la peur, de la même façon que nos ancêtres ! Attention ! je ne dis pas que la peur n’est pas utile en cas de danger avéré… Au contraire ! Elle est très utile en cas de réel danger ! C’est elle qui te gardera en vie ! Mais souvent nous ressentons de la peur en avance pour ce qui pourrait peut-être se passer ! Parce que la vérité est que souvent nous avons peur de ce qui ne s’est pas encore produit ! C’est à ce moment là que la peur devient un frein à notre épanouissement, à notre marche vers la réalisation de nos rêves.
La peur: une émotion porteuse d’un message
Certain.e.s te diront que c’est important d’écouter ses peurs et de les respecter… Et je suis d’accord dans une certaine mesure ! Comme toutes les émotions, il est important de l’entendre comme un message. Mais je trouve simplement dommage de ne pas atteindre ses objectifs et incarner son plein potentiel d’être humain parce qu’on a peur… C’est ok d’entendre notre peur de l’échec ou au contraire du succès, mais ce n’est pas une raison de ne pas tout faire pour réussir ou d’expérimenter l’échec, comme je t’en ai parlé la semaine dernière.
Remettons les choses à leur place… La peur est une émotion. L’émotion est créée par une pensée que tu as à propos d’une circonstance neutre. Car oui ! Même si le danger réel et imminent, ce sont tes pensées qui créent tes peurs ! Autrement dit, quand tu as peur en avance de ce qui pourrait arriver, tu créées toi-même ta peur et tu la laisses te freiner !
Change ta vision de la peur…
En évitant l’échec, tu ne prends pas ta responsabilité ! Je sais ça n’est pas plaisant à entendre ! Mais c’est vrai ! Réfléchis à ceci… Tu es responsable de ton bonheur, de tes émotions, de tes réussites, de ta vie… Si tu ne vis pas ta vie pleinement, si tu restes caché.e dans ta zone de confort, mais que ça te créé de la frustration, que tu sens que tu n’es pas à ton plein potentiel d’être humain, que tu ne contribues pas au monde comme tu pourrais, tu as ton lot d’émotions désagréables. Celles-ci vont peut-être te pousser à sortir et tenter de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes, faire les choses différemment… Tu vas certainement échouer, puisque tu apprends ! Mais c’est à toi de décider ce que tu veux faire de ces échecs… Est-ce que tu veux en faire quelque chose de négatif, et repartir te réfugier ? Ou est-ce que tu veux en faire quelque chose de positif ? De motivant pour essayer autre chose ? Et oui ! souvent nous n’avons pas conscience que l’échec est positif ! Si tu reprends la définition : « ne pas réussir à obtenir quelque chose »… Tu peux y rajouter « ne pas encore obtenir quelque chose » ! Et ça signifie qu’il te suffit de continuer à chercher comment obtenir la chose en question ! L’échec devient stimulant !
Observe les sensations de la peur…
Par ailleurs, est-ce que tu as déjà essayé de décrire précisément la sensation que te procure la peur ? Elle peut s’exprimer différemment selon les personnes… Je t’invite à vraiment prendre le temps, un jour où tu ressens l’émotion de la peur, de la décrire très précisément dans ton corps : est-ce que ça sert ? Ou ça pique ? Ou ça diffuse ? Est-ce chaud ou froid ? Et dans quelle partie de ton corps : le ventre, la gorge ? Est-ce que tu as la bouche sèche ou au contraire les mains moites ? Essaye d’être le ou la plus précis.e possible… Et tu verras qu’après tout, cette sensation de peur n’est pas si terrible ! En tout cas, elle passe plutôt rapidement et ne vaut pas le coup de se donner autant de mal pour l’éviter ! Car souvent, ce qu’on ressent c’est plutôt la peur d’avoir peur, que la peur elle-même ! Et ça arrive souvent de tamponner sa peur d’avoir peur avec de la nourriture, de l’alcool, etc… Tout ce qui te permettra de fuir une émotion désagréable au lieu d’accepter de la vivre !
Peur de souffrir…
Il y a une autre peur que nous avons souvent, c’est la peur de souffrir. Que ce soit physiquement ou moralement. Et bien souvent, la peur de cette souffrance est pire que la souffrance elle-même ! Donc on se garde bien de sortir de notre zone de confort pour ne pas s’exposer aux émotions négatives de peur de souffrir ! On ne vit pas à notre meilleur niveau d’être humain parce qu’on a peur, parce qu’on a tout un tas de peurs…
Quelles sont les pensées à l’origine de ta peur?
Si toi-même tu as des peurs, prends le temps de t’interroger à leur sujet… Demande toi de quoi tu as peur et pourquoi ? Tu vas te retrouver avec une liste de pensées qui sont à l’origine de ta peur. Et je te rappelle que tu peux choisir tes pensées… Tu as ce pouvoir-là ! Tu vas vouloir garder certaines peurs parce qu’elles sont utiles, mais tu vas pouvoir en éliminer d’autres qui te freinent trop, qui t’empêchent d’être toi. Quand tu seras face à tes peurs, demande-toi ce qui peut t’arriver de pire si tu arrivais à les surmonter et essayer telle ou telle chose que la peur t’empêche de faire…. Le plus souvent, la réponse est : « je me retrouverai dans la situation où je suis aujourd’hui ». Est-ce si dramatique ? Le plus souvent pas tant que ça ! Mais au moins tu as pris le risque d’évoluer, de réussir… Et en chemin tu auras certainement appris quelque chose !
En conclusion :
J’ai moi-même fait tout un travail pour accepter et écouter mes peurs, et il y a une très jolie phrase que je me répète quand je sens qu’une peur me freine, c’est : « si la peur frappe à ta porte, et que tu as le courage d’ouvrir, tu verras qu’il n’y a personne derrière ! » Alors prends ton courage à deux mains, munis-toi d’un papier et d’un stylo et écris tes peurs, expose-les à la lumière du jour, observe-les… Elles ont des choses à t’apprendre sur toi, sur tes blessures… Et tu verras certainement qu’il n’y a rien d’insurmontable à les dépasser… En tout cas moins difficile que ce que tu crois aujourd’hui ! Vas-y… Ose… Tente… Qu’as-tu à perdre ?
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