La vraie vérité est que si quelqu’un est en surpoids, c’est parce qu’il ou elle mange plus que des besoins de son corps… C’est tout ! Une fois que ton corps a utilisé ce dont il a besoin comme carburant, ce que tu lui auras donné en plus, il le stockera ! C’est comme ça que ça marche ! Et le fait de manger quand on n’a pas faim est le principal problème ! La question devient alors pourquoi faisons-nous cela ? En tant qu’individu, en tant que société ? Pourtant nous savons tous et toutes que ce n’est pas bon pour notre santé ! Et malheureusement le nombre d’obèses continue d’augmenter…

Une partie du problème réside dans le fait qu’on ne se connait pas assez… On ne connaît pas vraiment le fonctionnement de son corps, de ses besoins spécifiques, on ne nous enseigne pas à nous écouter, à écouter nos émotions qui nous renseigne justement si nos besoins sont remplis ou non… Si tu as de la chance on t’enseignera les grandes lignes de la nutrition, mais ça s’arrête là !

Et c’est bien pour ça que j’ai voulu te faire cet article! Je veux te relayer toutes les informations qui moi m’ont beaucoup aidée à sortir d’une nourriture émotionnelle pour avoir une alimentation qui est au service de mon corps et de ses besoins…

Commençons par la base : la faim ! Je te parle ici de la vraie faim physique, qui correspond à ton corps qui réclame du carburant. La faim est une sensation dans ton corps, et qui est différente d’une émotion. Elle vient de ton cerveau qui t’envoie un message. Pour la décrire, tu peux utiliser une échelle de la faim et de la satiété. D’un côté la faim qui va de 0 à -10, de l’autre la satiété qui va de 0 à +10. Ta faim va arriver doucement, puis disparaitre et revenir un peu plus fort, un peu comme une vague… Quand tu commences à atteindre les -5, tu as déjà vraiment très faim !

La plupart des gens ne savent pas vraiment à quoi ressemble la sensation de faim, et ne savent pas faire la différence avec la faim émotionnelle qui se différencie principalement par un sentiment d’urgence à manger… Le seul moyen pour toi d’expérimenter la faim physique est de ne pas manger quand tu as faim ! Tu peux essayer pour observer les sensations physiques de la faim en essayant de les décrire le plus précisément possible… Tu ne te mettras pas en danger si tu ne manges pas pendant une période de quelques heures : ton corps a tout prévu en stockant pour plusieurs semaines ! Observe quand la faim arrive : après 10h ? 12h ? 15 ? Plus ? Tu vas pouvoir observer un peu ces vagues de faim et leur intensité qui s’accroit… Où est-ce que tes sensations de faim se situent dans ton corps ? Ton estomac ? Ta gorge ? Est-ce que tu as mal à la tête ? Est-ce que tu arrives à distinguer la faim de la soif ? Tu peux expérimenter et voir à quoi correspond les différents niveaux sur l’échelle de la faim, et tu sauras quand ça suffit pour toi !

Et tu peux explorer l’autre côté de l’échelle en mangeant au-delà de ta sensation de satiété… Observe comment tu te sens quand tu la respecte, quand tu ne la respecte pas ou quand tu vas bien au-delà ! Sois attenti.f.ve ! La satiété est un signal discret, surtout quand ça fait longtemps qu’on ne l’écoute plus !

Pour la plupart d’entre nous, explorer sa faim est un vrai challenge ! Surtout si tu manges très souvent et que tu ne laisses pas à ton corps le temps d’avoir faim… Mais c’est aussi parce que ça vient titiller un réflexe ancestral : manger tant qu’il y a quelque chose à manger au cas où l’occasion ne se présente plus avant longtemps ! Nos ancêtres ont connu des périodes de jeun ou de disette jusqu’à une période plutôt récente… Et c’est encore le cas dans des sociétés moins opulentes que la nôtre, tout comme dans nos sociétés dans lesquelles certaines personnes n’ont pas le luxe de manger à leur faim tous les jours… Nous avons tendance à l’oublier tant l’abondance est tout autour de nous…

Elle est différente de la faim physique dans ses sensations, tu pourras l’observer… Il y a plein de raison de manger sans avoir vraiment faim, des raisons émotionnelles ou identitaires : parce que c’est l’heure, parce qu’on est content.e et qu’on veut célébrer, parce qu’on est triste, parce qu’on l’a bien mérité, parce que ça a l’air tellement bon et ça sent tellement bon, pour faire plaisir à la personne qui a cuisiné et ne pas se fâcher ou la vexer, parce qu’on est au restaurant, parce qu’il ne faut pas gâcher la nourriture… etc… Et quand on mange pour éviter de ressentir une émotion désagréable, on parle de tampon émotionnel ou de nourriture doudou.

J’ai connu pendant 35 ans de ma vie cette spirale du tampon émotionnel… Mon éducation, ainsi que la société, m’ont enseigné que on montrait son amour en nourrissant l’autre, qu’on devait absolument prendre 3 repas par jour et à heure fixe, qu’on pouvait se récompenser et atténuer sa tristesse ou sa solitude avec des aliments sucrés ou gras… Grâce au coaching, j’ai mis de la conscience sur mes actes autour de mon alimentation, et j’ai réalisé que le soir je grignotais pour éviter de ressentir de la fatigue, de l’ennui… Quand j’ai eu conscience de ça, j’ai pu répondre à ces besoins en allant me coucher ou en faisant quelque chose qui me plaisait… Je n’avais pas besoin de manger mon émotion et je répondais de façon adaptée ! On a peur de ressentir l’émotion désagréable alors que c’est souvent une chose simple qui est derrière…

La clé pour arriver à manger quand tu as faim et cesser quand tu n’as plus faim, est de se connaître, d’entendre et de comprendre les signaux envoyés par son corps. C’est aussi d’arriver à décrypter les messages derrière les émotions pour y répondre de façon adaptée et qui va dans le sens de ton bien-être, de ta santé physique et mentale… Je ne vais pas te mentir… Ça prend du temps comme n’importe quel apprentissage ! La patience, la bienveillance, mais aussi l’observation curieuse de toi-même, seront tes meilleurs atouts… Mais la seule solution, la seule chose par laquelle tu peux commencer, c’est d’accepter de ne pas manger immédiatement quand tu ressens la faim. Laisse-la être là, observe les sensations, observe les émotions qui se cachent derrière l’urgence de combler ce vide, reste dans l’instant présent sans crainte… Imagine un verre de cristal presque vide… Il résonnera bien plus que s’il était plein… c’est un peu la même chose ! On se rempli, on ne laisse pas de place aux émotions, et elles se retrouvent atténuées, le message initial brouillé… Ce qui est dommage c’est que ça marche pour les émotions négatives ET positives !

Si tu arrives à laisser le verre vide un petit moment et à expérimenter l’émotion, va te permettre deux choses. D’une part de mettre de la conscience sur ton alimentation, sur ton poids, sur ton rapport à ton corps et à toi-même… D’autre part être beaucoup plus dans le présent, en conscience de toi, de ton expérience de vie dans sa globalité, positive et négative ; tu vas te sentir vivant.e ! D’autant plus quand tu es conscient.e que ce sont tes pensées qui créent tes émotions. En expérimentant tes émotions, même négatives, tu verras vite qu’elles ne font que passer et qu’elles ne peuvent pas te nuire… Tu n’auras donc plus peur de les ressentir… Tu pourras alors vivre toutes les expériences que la vie t’amène pour te faire grandir et évoluer ! Tu ne seras plus dans la nostalgie du passé, ni dans la peur du futur. Tu seras simplement dans le présent quoiqu’il t’amène… Et c’est pareil pour la faim ! Si tu anticipes le fait que tu vas avoir faim alors que tu es à 0 sur l’échelle de la faim, que tu paniques et que vite tu manges, tu ne vas pas réellement expérimenter la faim, mais tu ne vas pas non plus manger en conscience et être connecté.e au plaisir de manger un bon repas. Tu vas être dans une urgence au lieu d’être en présence. Alors qu’en acceptant cette faim, en y mettant de la conscience, en la laissant s’installer, puis en mangeant pour nourrir son corps, on a une connexion entre l’esprit et le corps qui prend tout son sens. Ensuite tu peux étendre l’expérience aux autres besoins… Tu prends la responsabilité de tes émotions et de combler toi-même tes besoins. Tu te connectes à ta liberté profonde de faire des choix pour toi !

Il y a un autre avantage non négligeable de ne pas donner tout de suite à manger à ton corps quand il le réclame… Ton corps est le résultat de milliers d’années d’évolution… Si tu ne lui donnes pas à manger tout de suite il a des solutions ! Ses réserves ! S’il a besoin de carburant et que tu ne lui en donne pas, que tu le fais patienter, il va aller se servir dans ses réserves. Et si tu veux perdre du poids c’est ce que tu veux… C’est pour ça que ton plan alimentaire est légèrement en dessous de ce dont tu aurais besoin… Et c’est l’intérêt du jeun intermittent pour les personnes qui ont envie de tester et voir si ça leur convient… En plus ça va vraiment t’aider à faire le tri dans tes sensations de faim physique, de faim émotionnelle, de soif…